LESS IS MORE

Performance – Expérience participative
Plantes sauvages comestibles

Performance et expérience sur le thème de l’adaptation et de l’improvisation dans un territoire donné, Less is More consiste à partir à pied, durant un certain nombre de jours, en autonomie, avec pour seule base alimentaire l’huile d’olive, des céréales, du sel — et ce que la nature offre sur le chemin : les plantes sauvages comestibles.

Tout au long du chemin ces plantes accompagnent l’effort et ancrent la marche dans le vivant où chaque itinéraire s’inscrit dans une lecture fine du paysage.

Observer, réfléchir sur notre environnement, la notion de territoire, de paysage et sur soi-même, dans cette confrontation avec le réel… Il s’agit de vivre autrement, le temps d’un voyage à pied, en solo ou à plusieurs, pour partager et échanger les expériences ressenties. Mais aussi d’affronter les conditions qui surviennent, d’en éprouver les limites, et de s’y mesurer dans un état d’esprit de minimalisme, en écho à la phrase de Ludwig Mies van der Rohe : « Less is more ».

Il s’agit de s’adapter aux exigences du parcours, d’en suivre le rythme sans le forcer, sans entrer dans une logique de survie ou de performance. Le corps se réaccorde peu à peu au terrain, à la météo, à la lumière, aux sons. La nourriture, réduite à l’essentiel, devient pourtant source de plaisir, d’inventivité, de gratitude. Elle devient un hommage discret à la nature et à l’évolution humaine.

Les nuits, quant à elles, se passent à la belle étoile, sous une toile ou, selon les conditions, dans une tente. Dormir en nomade, dans un confort minimal, implique une écoute particulière du lieu de bivouac, une attention aux rythmes naturels, une sobriété choisie.

Ce projet est nourri d’expériences de voyages, de treks, de stages ethnobotaniques, de lectures, d’intuitions… Il donne lieu à des écrits, dessins, photographies, éléments paysagés, qui composent des installations presentant le projet et questionnant nos liens à la nature, aux milieux, aux manières de vivre.

En 2025, cette démarche se prolonge dans une nouvelle forme plus collective, avec une randonnée transdisciplinaire autour du territoire du massif du Mont-Blanc. Cette marche partagée invite artistes, chercheur·euses, penseur·euses, habitant·es ou curieux·ses à explorer ensemble un territoire alpin en mutation, entre glaciers, vallées, villages, stations de ski et paysages sur-fréquentés. Là encore, les plantes sauvages comestibles accompagnent la traversée — comme outil d’attention, de lien, de subsistance. Ce prolongement ouvre une réflexion élargie sur nos manières de marcher, de regarder, de penser le vivant — ensemble.

 

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